Poitiers

Poitiers est à 8 km de Ligugé. Le chemin de l’évêque de Tours par de la gare de Poitiers et il arrive à l’abbaye de Ligugé. Ensuite le chemin se dirige soit vers Tours soit vers Saragosse (via Bordeaux)



Chef-lieu du département de la Vienne, capitale de la Région Poitou Charentes, Ville d’Art et d’Histoire.


Surnommée la « Ville aux cent clochers », Poitiers abrite dans son centre 82 monuments classés Monuments Historiques. Monuments imposants et églises romanes, rues médiévales pittoresques et maisons en pan de bois, urbanisme du XIXe siècle et architecture contemporaine, chaque époque a laissé son témoignage…




Le site de Poitiers, sur son éperon rocheux, a probablement été occupé dès l’époque néolithique. Mais c’est avec la conquête romaine que commence l’histoire de la ville, nommée Lemonum et habitée par le peuple gaulois des Pictons, qui en firent la capitale d’un vaste territoire. De premiers réseaux de rues furent tracés, d’importants édifices s’élevèrent et la fin du IIIe siècle vit la construction d’une longue enceinte, qui modifia pour longtemps la configuration urbaine. A partir du Haut Moyen-âge, le christianisme apporta une importante contribution à l’évolution monumentale de la cité. Le baptistère Saint-Jean, édifié au Ve siècle, demeure l’un des plus anciens témoignages conservés en France des débuts de l’architecture chrétienne. C’est à l’époque romane que furent construites l’église Notre-Dame-la-Grande, la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand, l’abbaye Saint-Jean-de-Montierneuf(où se trouve le cénotaphe orné d’un gisant de Guillaume VII), l’église Sainte-Radegond, la cathédrale Saint-Pierre, ainsi que la salle d’apparat du palais comtal et une nouvelle enceinte urbaine… La ville était alors à son apogée, menée par la brillante dynastie des comtes de Poitou-ducs d’Aquitaine.




Dans la ville du XVIe siècle, vignes, champs et jardins occupaient encore d’assez grandes étendues, tandis que de beaux hôtels particuliers s’élevaient entre les maisons en pan de bois. Peu à peu, l’architecture et le décor s’ouvrirent aux influences de la Renaissance, venues du proche Val de Loire. Au siècle suivant, la Contre Réforme favorisa l’implantation d’une quinzaine d’ordres religieux. Peu à peu, cependant, la ville s’assoupit, avec un réseau de rues qui n’avait guère évolué depuis le Moyen-âge. Il fallut attendre la fin du XVIIIe et surtout le XIXe siècle pour voir le percement des boulevards de ceinture et l’amélioration des accès vers le cœur de ville.

Au début du XXe siècle, les faubourgs se sont développés au-delà du site ancien déterminé par les deux rivières de la Boivre et du Clain pour s’étendre progressivement, après la seconde guerre mondiale, sur les plateaux de la périphérie.Depuis 2000 ans, l’histoire de la cité rencontre celle de grands personnages ou d’épisodes marquants: la mémoire collective associe immédiatement Poitiers aux grandes batailles contre les Wisigoths, les Musulmans ou les troupes anglaises, évoquées par les noms célèbres de Clovis, Charles Martel ou du Prince Noir. D’autres importantes figures de l’histoire jalonnent le passage des siècles : saint Hilaire, évêque du IVe siècle ; sainte Radegonde qui fonda à Poitiers le premier monastère féminin ; Aliénor d’Aquitaine, l’ultime descendante des comtes de Poitou; Jeanne d’Arc, qui vit sa mission confirmée à Poitiers en 1429 ; Rabelais, dont le passage en Poitou est attesté par de nombreuses mentions dans ses écrits…




Saint Martin à Poitiers
Après son départ de l’armée, à Worms, en Allemagne, Martin rejoignit Hilaire, évêque de Poitiers, qui l’instruisit, devint son protecteur et ami. Martin exerça alors la fonction d’exorciste. En 355, Martin partit convertir ses parents en Pannonie : Il baptisa sa mère, mais son père refusa. Sur le chemin du retour, il apprit que le paganisme avait fait de grands ravages et qu’Hilaire avait été exilé en Orient; il décida donc de rester à Milan, d’où il fut ensuite chassé. Il s’isola alors sur l’Ile de Gallinaria, sur la côte ligure, puis se rendit à Rome, pensant y trouver Hilaire de retour d’exil; mais celui-ci était déjà retourné en France. Martin partit alors le retrouver à Poitiers. Hilaire lui proposa la prêtrise; mais Martin voulait tout d’abord fonder un monastère. C’est à Ligugé qu’il fonda la première communauté monastique d’Occident.


A VOIR
Église Saint-Hilaire-le-Grand
D’après la tradition, l’église Saint-Hilaire-Le-Grand s’élève à l’emplacement du tombeau d’Hilaire. C’est une église romane des XIe et XIIe siècles, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Dans le déambulatoire et les chapelles rayonnantes, on peut admirer d’importants restes de peintures murales du XIe siècle, en particulier celle de la Charité de Saint Martin. En 1921, un vitrail Saint-Martin fut placé dans l’église en souvenir du 11 novembre 1918, dans la fenêtre du chœur qui jouxte le bras nord du transept. 

L’orgue de Saint-Hilaire : classé Monument Historique, a été construit en 1884 par Georges Wenner.

Chapelle Saint-Martin entre-les-Églises
Selon la tradition, c’est là que demeura saint Martin pendant le temps qu’il vint à Poitiers, envoyé par saint Hilaire vers l’an 356.