Le Louroux

On raconte qu’autrefois un loup énorme, ressemblant au diable lui-même, entrait jusque dans les huttes de la commune, tuant femmes et jeunes filles, s’emparant des enfants qu’il dévorait. Les habitants sollicitèrent alors un ermite nommé Martin. Celui-ci se mit en prière, entouré des villageois. Au matin, après une tempête, le ciel se dégagea ; les hommes, sidérés, virent que l’étendue de l’ancienne forêt était submergée; au centre, dans la brume, ils crurent voir comme un renflement étrange. Quelques paysans eurent tôt fait de monter sur un radeau pour s’y rendre. Ce qu’ils découvrirent les stupéfia : le loup roux était mort, tué par un éclair aveuglant. Pour marquer ce souvenir, les hommes nommèrent cette étendue d’eau : « l’étang du Loup roux ». Un village se construisit sur ses bords, on le nomma « Le Louroux ». A la suite d’une mauvaise traduction de « La Vie de saint Martin » de Sulpice Sévère, on a longtemps considéré que c’était au bois Saint-Martin du Louroux que saint Martin avait fait abattre un pin vénéré ; cela se passait en fait à Levroux, dans l’Indre.

A VOIR
Ancienne ferme prieurale
Dès le Moyen-Age, l’histoire du Louroux se confond avec celle de son prieuré. Le prieuré forme alors une châtellenie appartenant à l’abbaye de Marmoutier, avec droit de justice, haute, moyenne et basse. Vers 1220, Hugues des Roches, abbé de Marmoutier, bâtit un château fortifié entouré de douves, qui fut remplacé au XVe siècle par le logis actuel. Il ne reste que les douves et quelques traces de murs, ainsi qu’une ancienne tour de la forteresse abbatiale. 

Église Saint-Sulpice (XIIe et XVIIe siècles)