Cormery

Le nom de Cormery apparaît pour la première fois sous la forme de Cormaricus en 791, dans la charte d’Ithier, abbé de Saint-Martin, lors de la fondation de l’Abbaye, qui sera développée par Alcuin, illustre érudit anglo-saxon, précepteur de Charlemagne. Ce toponyme dérive directement d’un arbre, le cormier. Ce fut donc un lieu boisé, « sauvage et désert », qu’Ithier choisit vers 780 pour faire retraite et humblement méditer loin de la vie facile des religieux de Saint-Martin. C’est probablement près d’un cormier qu’il construisit avec quelques moines un modeste monastère.

A VOIR
Abbaye Saint-Paul
La prospérité de Cormery est due à deux hauts dignitaires ecclésiastiques. D’abord Ithier, pro chancelier de Charlemagne, fit don à la communauté monacale de la plus grande partie de ses biens, et surtout obtint pour elle le statut d’abbaye, confirmé par une charte de Charlemagne. Son successeur, Alcuin, y séjourna très souvent à la fin de sa vie, et poursuivit les donations et les privilèges. À sa mort, en 804, un grand nombre de prieurés était, avec leurs domaines, dans l’obédience de l’Abbaye. Jusqu’à la Révolution, l’Abbaye de Cormery, bien que bénédictine, reconnut sa sujétion envers le chapitre canonial de Saint-Martin-de-Tours. Sous la protection de cette institution puissante, un bourg se constitua et prospéra. Pourtant, ce ne sont pas les guerres civiles ou étrangères qui provoquèrent la disparition de l’Abbaye, mais le déclin du clergé et de la pratique religieuse au XVIIIe siècle. La Révolution transforma le patrimoine en Biens Nationaux. Ceux-ci furent vendus en de nombreux lots. Le plus vénérable des édifices est le clocher de l’abbatiale, dit Tour Saint-Paul, clocher porche sous lequel passe la rue. Il a été construit au XIe siècle. Le grand réfectoire de la première moitié du XIIIe siècle, le logis abbatial du XVe siècle ainsi qu’une chapelle de la même époque ont été conservés. 

Eglise Notre-Dame-du-Fougeray, hors les murs de l’Abbaye

Lanterne des Morts