Pons



Pontes en latin, signifiant les ponts; l’origine du nom de la ville découlerait de sa fonction de passage sur la Seugne. La ville était connue au début de l’époque médiévale sous le nom dePontus, ensuite durant le Moyen-âge Pontem, Ponto (début du XIIe siècle} puis Pontz au XIVe siècle. Cité médiévale et ancienne place forte protestante, juchée sur un promontoire rocheux, dominée par son emblématique donjon et baignée par les eaux calmes de la Seugne, Pons est une ville touristique de plus en plus visitée.




Sur la route de Saint- Jacques-de-Compostelle…

Pons est une étape privilégiée avec son Hôpital-Neuf, un gîte réputé accueillant sur le grand chemin passant par Saintes. C’était aussi le point de jonction d’un autre itinéraire en forme de raccourci pour les pèlerins voulant gagner plus rapidement les rives de la Gironde.




La ville organise beaucoup d’animations à thème: fête du Printemps, fête médiévale de la Saint-Jacques en juillet, grande Brocante en septembre, Foire au gras et au Pineau en décembre, Marché de Noël…

Emile Combes (1835-1921), homme politique, grand défenseur de la laïcité, en fut longtemps le Maire.




A VOIR
Donjon roman (classé Monument historique)
Austère, c’est sans conteste le plus imposant de la région. Un premier donjon a existé au même endroit dès le XIe siècle, rasé par Richard Cœur de Lion, qui souhaitait sanctionner son vassal un peu trop turbulent. Geoffroy III, seigneur de Pons, s’empressa d’en réédifier un nouveau peu après. Au sommet du donjon, la vue s’étend sur toute la ville et la vallée. Le donjon n’était évidemment qu’une partie du château des sires de Pons.

Château de Pons
Il fut une place forte au Moyen-âge. Les sires de Pons, dont les plus illustres furent Geoffroy III, Renaud II et surtout Renaud VI, titré « Cousin du Roi » à partir de Charles V, adjoint de Du Guesclin, aménagèrent cet espace au cours des siècles. Le châteaufut presque totalement rasé sur ordre de Richelieu et de Louis XIII. Subsistent le donjon, quelques remparts et la Porte Saint-Gilles. A l’aplomb des ruines féodales et du vieux rempart, un long et banal manoir sans style, réduit aux premiers besoins, a été construit par Henri Ier d’Albret. C’est aujourd’hui l’Hôtel de Ville. Dans l’enceinte du château, on peut voir l’ancienne chapelle Notre-Dame Marie, maintenant dédiée à Saint-Gilles. Quelques marches permettent de descendre au porche Saint-Gilles, ancienne porte de la ville. 

Hôpital des Pèlerins
L’Hôpital des Pèlerins fut bâti en 1150 et 1180 par Geoffroy III de Pons pour le salut de son âme, celle de ses parents et pour les pauvres de Jésus. Situé sur le “Grand Chemin”, l’Hôpital des Pèlerins est cité par Aimerie Picaud au XIIIe siècle comme “une halte sûre et pacifique”.

Salle des malades et des pèlerins
Les pèlerins pouvaient s’y reposer une nuit avec un pain et une chopine de vin, et bien vite ce lieu d’asile devint une halte appréciée sur la dangereuse route menant à Saint-Jacques-de-Compostelle. A travers les siècles, l’Hôpital a pu maintenir tant bien que mal ses missions charitables. De cet établissement unique en France, il ne reste de nos jours que la grande salle des malades, le porche et sa voûte. Des travaux importants de restauration ont redonné à ce monument son aspect premier. Un jardin médiéval a été implanté à l’emplacement même du jardin du XIIIe siècle. L’ensemble a été classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco.

Eglise Saint-Vivien
Edifice caractéristique de la période archaïque du style roman saintongeais, construite dans le courant du XIIe siècle. Relativement épargnée par les guerres, elle fut cependant remaniée à plusieurs reprises. L’élément le plus remarquable de l’église est sa façade, divisée en trois niveaux d’élévation et classée monument historique.

Eglise Saint-Martin
L’église primitive du XIe siècle était l’édifice religieux le plus important de la cité. Après sa destruction au cours des guerres de religion, où Pons devint une place-forte protestante, une nouvelle église fut aménagée dans l’ancien temple protestant, édifié en 1602, et qui constitue la base du sanctuaire actuel. L’église a été agrandie dans la première moitié du XIXe siècle, pendant la période de la Monarchie de Juillet, où elle a été dotée du clocher néo-classique coiffé d’un dôme, toujours visible aujourd’hui, qui domine la ville haute. Elle a été inaugurée en 1834, à l’époque où la ville était en plein essor urbain. La cloche de 780 kg a été installée en 1849, les orgues en 1855, les neuf vitraux racontant la vie et les miracles de la vie de saint Martin en 1935: « la Charité de saint Martin, l’apparition de Jésus à saint Martin, saint Martin fonde le Monastère de Ligugé, Premier miracle de saint Martin, le repas chez l’empereur Maxime, le miracle du pin, saint Martin ressuscite un enfant près de Chartres, la Messe de saint Martin, la mort de saint Martin ».