Langon



Langon se situe dans l’aire gasconne. Le nom de la ville en Gascon est Lengon (prononcerLengoun). Elle fait partie de la région historique du Bazadais. L’histoire de la ville est indissociable de celle de Bazas, à une quinzaine de kilomètres au sud, important centre militaire et religieux de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle dont Langon est le port sur la Garonne, rivalisant un temps avec celui de Bordeaux. Profitant de sa situation privilégiée autour d’un coude du fleuve, au confluent avec le Brion, Langon devint une ville de marchés, sur la route entre Bordeaux et Agen. Elle comptait deux paroisses dès le XIIe siècle, Notre-Dame et Saint-Gervais, formant deux bourgs dont la ville est la réunion.

Langon a été marquée par la vigne, qui fit sa richesse en tant que port, au carrefour des Graves et du Sauternais. En 1923, elle devint sous-préfecture.

Saint Paulin de Nole est à l’origine de l’église de Langon qui fut consacrée par saint Delphin, premier évêque de Bordeaux. Pontius Anicius Paulinus est né à Bordeaux en 358 d’une des plus illustres familles patriciennes de la Gaule. II reçut le baptême en 389 des mains de l’évêque de Bordeaux saint Delphin. Il embrassa la vie monastique et fut ordonné prêtre à Barcelone en 394, puis s’établit à Nole en Campanie, dont il devint évêque en 399. Il mourut en 431, laissant une vraie réputation de sainteté et le souvenir d’une charité particulièrement sensible à toutes les misères. Paulin entretint une correspondance suivie avec les hommes les plus remarquables de son temps comme saint Augustin, saint Jérôme et saint Ambroise. II est aussi l’auteur d’une ouvre poétique qui est la plus importante du Ve siècle avec celle de Prudence. 




A VOIR
Église Saint-Gervais
Détruite puis reconstruite au XIIe siècle, dans le premier style gothique, elle ne fut achevée qu’au au XIXe. En 1966, on y découvrit un tableau du peintre espagnol Francisco de Zurbaran (1598-1664), L’Immaculée Conception (1661).

Vestiges de l’église Notre-Dame du bourg
Église du XIIe siècle, de nombreuses fois remaniée, qui a subi d’importantes destructions avant de devenir bien national pendant la Révolution et d’être transformée en lieu de réunion, de spectacles puis en cinéma. En 1926, le propriétaire décida de vendre la plupart des chapiteaux à un riche collectionneur américain. Huit d’entre eux sont aujourd’hui exposés au Musée des cloîtres à New York.