Etauliers



A 15 km de Blaye, Etauliers se trouve à quelques kilomètres du plus grand estuaire d’Europe, l’estuaire de la Gironde. L’origine de son nom est incertaine. Il pourrait s’agir de la latinisation d’un nom celtique dont le sens signifierait « espace cultivé au milieu des forêts » (oialos), ou bien une contraction de Etaule et Toiliers, car la commune compta plusieurs familles de tisserands de lin et de chanvre, artisanat disparu en 1850. Au XVIe siècle, elle était connue sous le nom de Sainte Marie Magdeleine d’Estaules, Estaule provenant soit du vieux françaisétable, soit du saintongeais étuble ou encore du mot étaulier , signifiant dans le pays fabriquant de tuiles ou de briques.

Chemin de pèlerinage, ville d’histoire, Etauliers doit sa prospérité à sa situation géographique. L’antique voie romaine a été utilisée durant quatorze siècles. Aux XIIe et XIIIe siècles, elle était empruntée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un hôpital, situé près de la route, tenu par des religieux, était destiné au repos des voyageurs.

L’empereur Auguste, considérant le mauvais état de la route, en décida le nouveau tracé, qui va de Blaye à Saintes, et qui unit l’Aquitaine à la Région Poitou-Charentes. La nouvelle voie, appelée Belli Via, entraîna la création d’hôtels, d’auberges et de services de diligences qui s’établirent au bord de la route Royale, puis impériale sous le premier et le second empire. François Ier, Richelieu, ducs, comtes, passèrent et s’arrêtèrent à Etauliers dans de nombreuses auberges, connues pour leurs pâtés renommés, qui figuraient en bonne place au XVIIe siècle sur les fiches du voyageur (ancêtre du guide Michelin). Le 3 Août 1808, Napoléon, l’impératrice Joséphine et leur suite firent un court arrêt à Etauliers à leur retour de Bayonne. Une autre halte de l’empereur eut lieu le 29 octobre 1808 alors qu’il se rendait en Espagne. Ils furent hébergés à l’hôtel Dezage.


A VOIR
L'Eglise
L’église d’autrefois, de style roman, plus petite que l’édifice actuel construit sur le même emplacement, est entourée d’un cimetière. Elle est dédiée à sainte Marie-Madeleine. Reconstruite en 1853 après un incendie, elle est de style néo-gothique, d’une grande pureté. De nombreux vitraux, signés Dagrand, éclairent l’intérieur de l’édifice. Parmi les saints représentés sur ces vitraux, figure Saint Romain, prêtre et apôtre du Blayais.