Boutiers-Saint-Trojan



La commune est arrosée par la Charente, le Solençon ainsi que la Soloire. Fait assez rare pour une petite commune, Boutiers-Saint-Trojan a trois églises! La principale activité est dominée par la viticulture (245 ha). On trouve sur la commune des distilleries et négociants en Cognac et Pineau, et deux artisans d’arts (un luthier et un artiste peintre). Autrefois, il y avait bien deux paroisses et deux communes distinctes. C’est un décret du 29 novembre 1858 qui les a réunies.

L’origine du nom de Boutiers viendrait des moines de Saint Antoine installés au début du deuxième millénaire (pendant 500 ans) à la Commanderie des Templiers. Ils étaient venus pour soigner les habitants de la région atteints d’une épidémie causée par la maladie de l’ergot de seigle: le « mal des ardents » (les pauvres paysans se nourrissaient surtout de pain de seigle), une sorte de peste accompagnée de gangrène. Ces moines qui venaient à l’origine d’un massif montagneux du Dauphiné appelé « Les Boutières », l’auraient baptisé ainsi.

Quant à Saint Trojan, l’évêque de Saintes au VIe siècle, qui s’appelait Urjan (déformé enTrojan), fit développer la religion catholique dans la vallée de la Charente. L’église construite au XIIe siècle ainsi que le bourg l’entourant prirent naturellement le nom de Saint Trojan.


A VOIR
Port Boutiers
Port Boutiers était (avant 1600) un lieu de passage où des marchandises transitaient sur la Charente, par laquelle on accédait à la mer via le port de Rochefort à l’aide de gabares (bateau à fond plat tiré par des chevaux à contre-courant). On peut encore voir l’ancien puits situé au bord d’un bras de la Charente (le Solençon) où une pompe à main servait à puiser l’eau du fleuve.

Eglise de Boutiers
Cette bâtisse modeste date de 1860 et fait face à la mairie de Boutiers-Saint-Trojan. La place située entre les deux, appelée autrefois « La Chaume », est le rendez vous de nombreuses animations locales.