Chauvigny

A quelques kilomètres du chemin, en direction de Chauvigny, à Pouillé, on trouve une église Saint-Martin du XIIe siècle.

La vallée du Talbat, arrosée par un ruisseau, forme avec la vallée de la Vienne un éperon rocheux long de 350 mètres. Les Seigneurs de Chauvigny et les Evêques de Poitiers y édifient une forteresse qui se développa jusqu’au XVe siècle. Les châteaux et la Collégiale Saint-Pierre constituent aujourd’hui la ville-haute, joyau patrimonial qui a fait l’objet de nombreuses tranches de rénovation de ses édifices culturels et de mise en valeur de ses espaces publics. Jusqu’en 1830, Chauvigny a gardé son plan et ses limites médiévales tandis que le long du ruisseau du Talbat, se développait la ville basse. La fin du XIXe a vu la construction d’un réseau routier moderne et d’un réseau ferroviaire regroupant les carrières d’extraction de la célèbre pierre calcaire, les ateliers de taille de pierre et diverses industries. Aujourd’hui encore, Apilco-Deshoulières (plus vieille porcelainerie familiale de France) et Rocamat, spécialisée dans l’extraction et la taille de pierre lui confèrent sa réputation.


A VOIR
Eglise Saint-Pierre-les-Églises
A deux km au sud de la ville, tout près de la Vienne, l’église de Saint-Pierre-les-Églises est située au cœur d’un cimetière d’origine mérovingienne dont il subsiste quelques sarcophages. L’église elle-même est très ancienne. La voie romaine qui reliait Lemonum (Poitiers) à Avaricum (Bourges) et franchissait ici la Vienne à gué avait favorisé le développement d’une petite agglomération abandonnée au cours du haut Moyen-âge. 

L’église, érigée dès l’époque carolingienne, présente un plan simple avec une large nef charpentée sans division interne, ouvrant à l’est vers l’abside semi-circulaire qui abrite le sanctuaire. L’abside, voûtée au XIe siècle, possède un cycle de fresques évoquant des épisodes du Nouveau Testament : la Visitation, le Bain de l’enfant Jésus, la Chevauchée et l’Adoration des mages, la Crucifixion et le Combat entre l’archange Saint-Michel et la bête de l’Apocalypse, datées entre 780 et 980. Cette fresque est l’une des plus anciennes conservées en Europe occidentale pour l’époque médiévale. La nef et la voûte de l’abside ont été repeintes en 1628. 

Cité médiévale : cinq châteaux groupés sur un même site, constituant un ensemble unique en Europe :

- le château Baronnial des XIe et XVIe siècles, 

- le château d’Harcourt des XIIe et XVe siècles, 

- le château de Mauléon du XIIIe siècle, 

- le château de Gouzon des XIe et XIIIe siècles, 

- la tour de Flin du XIIe siècle.